L’évangile du salut - La délivrance de la puissance du péché
Quand une personne vient à Christ, confessant ses péchés et qu’elle se confie en son œuvre à la croix du Calvaire pour elle, elle est remplie de joie. Elle réalise qu’elle a «la paix avec Dieu» (5, 1), et elle désire faire savoir à tous ce qu’elle a trouvé, et quel est son bonheur. Alors soudain, il arrive quelque chose qui se passe mal, une mauvaise pensée, une mauvaise parole, ou on commet quelque chose de pire: Que se passe-t-il? - On se demande: comment ai-je pu faire cela? J’ai confessé mes péchés et j’ai accepté Christ comme mon Sauveur. Je l’aime, et maintenant je recommence à faire comme avant… et voilà les doutes qui surviennent: suis-je converti? Me suis-je assez repenti? Pourquoi ai-je encore péché? Comment puis-je être «affranchi», c’est-à-dire être délivré effectivement de la puissance du péché, de son pouvoir?
Les questions suivantes vont vous aider à trouver des réponses à ces questions sur la base des chapitres 5 à 8 de l’épître aux Romains.
6.1 Quelle différence y a-t-il entre les péchés et le péché?
C’est la même différence qu’il y a entre un arbre et ses fruits. Les péchés sont des actes coupables, comme les fruits produits par un arbre. Le péché est l’arbre lui-même, la source qui produit les actes de péchés. C’est pourquoi la condition de l’homme est plus grave qu’il n’y paraît; il ne suffit pas de régler la questions des péchés, en les ôtant ou les expiant; il faut traiter la question de la source de ces péchés, c’est-à-dire le péché.

6.2 Quelle est la solution divine pour les péchés et le péché?
Les péchés sont pardonnés. Si vous croyez en Christ, vous êtes justifiés de vos péchés. Mais le péché comme tel ne peut jamais être pardonné ni remis. Il ne peut qu’être condamné. Or c’est ce que Dieu a fait à la croix (Rom. 8, 3). Les actes peuvent être pardonnés, mais non pas la mauvaise nature: elle doit être condamnée.

6.3 Un croyant est-il toujours sous la puissance, ou le pouvoir du péché?
Non. Il peut arriver qu’un croyant pèche (1 Jean 2, 1), mais un croyant n’est pas dans la nécessité de pécher. Le péché n’est pas pour lui une obligation, il n’est pas inévitable.
Pour voir comment un croyant est libéré de la puissance (ou du pouvoir) du péché, examinons les questions suivantes.

6.4 Quelles sont les deux familles en Romains 5?
Par nature, chaque être humain est un descendant d’Adam. Ceux qui acceptent Christ et croient en lui font partie de la famille (ou race) de Christ. C’est notre mort avec Christ qui nous fait échapper à notre lien avec Adam. Nous sommes désormais membres d’une nouvelle famille (ou race) dont Christ est la Tête, ou le Chef.

6.5 Quelle est la conséquence du fait d’appartenir à la famille d’Adam?
Chaque descendant d’Adam hérite quelque chose de lui: c’est le péché, dont la conséquence est la mort. Jusqu’à aujourd’hui la mort est partout, et prouve que le péché atteint tout enfant d’Adam. Ce péché produit des mauvais fruits, les péchés. Le péché, et les péchés qui en resultent, mènent à la mort (Rm 5, 12).

6.6 Qu’est-ce qui caractérise ceux qui appartiennent à la famille de Christ?
La grâce de Dieu a abondé, et même surabondé envers plusieurs/beaucoup, et son heureuse conséquence pour eux a été la justice, la justification (Rom. 5, 15-19). Autrement dit, chaque membre de la famille de Christ est constitué juste.

6.7 Donc, si je suis membre de la famille de Christ, par grâce, je peux continuer de pécher?
Non - La grâce n’est jamais une excuse pour pécher (voir aussi la question suivante).

6.8 Pourquoi n’y a-t-il pas d’excuse au péché du croyant (Rm 6, 1, 2)?
Parce que nous sommes morts vis-à-vis du péché, morts avec Christ [1]. Christ est mort sur la croix, n’est-ce pas? Or nous appartenons à Christ; nous avons été baptisés pour Christ; dans le baptême «pour Christ», nous sommes «identifiés» avec lui, nous sommes un avec lui. Ainsi, si Christ est mort, nous sommes morts aussi, en ce qui concerne notre vieil homme, le «descendant d’Adam».
1 Il y a bien d’autres raisons encore de ne pas pécher! Continuer de pécher serait une offense à la grâce et à Christ lui-même qui a souffert pour nos péchés. Cela serait une erreur grave et c’est clairement condamne en Rom. 3, 8 ; 6, 1. 2. 15-18. Si on a reçu Christ et si on connaît le grand prix qu’il a payé, si on connaît la valeur de son sang qui a coulé, on désire forcément lui plaire, et non l’offenser en péchant.

6.9 Comment se fait-il alors qu’il m’arrive encore de commettre des péchés? Ne suis-je pas mort avec Christ?
La Parole nous dit, dans ces chapitres 6 à 8 des Romains, qu’il y avait un vieil homme, et que ce vieil homme a été crucifié avec Christ. Mais le croyant apprend, souvent par de pénibles expériences, qu’il a toujours la chair en lui (ce mot «chair», dans ce sens, ne désigne pas le corps physique mais la nature pécheresse). C’est pourquoi, il peut encore pécher. Pour plus de précisions à ce sujet, voir les questions sur Romains 7.

6.10 Qu’entend-on par «notre vieil homme est crucifié avec lui» (Rm 6, 6)?
Mon «vieil homme» est ce que j’étais avant ma conversion, comme enfant d’Adam, membre de la famille (ou race) d’Adam (Rom. 5, 12 et suivants). Avant ma conversion, j’étais responsable devant Dieu et coupable. A cause de mon identification avec Christ dans sa mort, Dieu déclare et constate que ce vieil homme, aussi, est mort. Il ne me reconnaît plus comme celui que j’étais avant ma conversion, comme homme naturel et coupable.
Pouvez-vous sentir cela? Non. Mais cela reste vrai - parce que Dieu le dit. Ce ne sont pas nos sentiments qui comptent, mais les pensées de Dieu.
Nous ne devons donc pas confondre le vieil homme (qui est mort) avec la chair, la nature pécheresse, qui demeure encore en nous (voir Rom. 7, 17, 18, 25; 8, 4; 1 Cor. 3, 2, 3).

6.11 Qu’entend-on par le corps du péché?
Nous trouvons cette expression en Romains 6, 6b: «… que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché». L’expression le «corps du péché» signifie l’ensemble de ce qui manifeste le péché, le système entier du péché dans l’homme.
Un croyant est encore capable de pécher (bien sûr, il ne devrait pas le faire), mais le péché n’est plus la centrale de commandement.

6.12 Le problème de nos péchés est résolu par la mort de Christ pour nous, mais comment le problème du péché et de sa puissance est-il résolu?
Il n’est pas résolu par la mort de Christ pour nous, mais par notre mort avec Christ.
Comparons avec la relation, à l’époque où l’apôtre écrivait l’épître, entre un serviteur et son maître. Le maître avait des droits sur son serviteur, mais seulement tant qu’il vivait. Une fois le serviteur mort, son maître ne pouvait plus rien faire à son égard. Il en est de même avec nous aujourd’hui. Quand nous sommes morts avec Christ, le péché n’a plus de droit ni d’autorité ni de puissance sur nous. C’est cela l’affranchissement.

6.13 Quelle est la signification du baptême?
Le sens du baptême est d’être une image de l’identification avec Christ dans sa mort. Comme Christ est mort, et a été même enseveli, ainsi nous avons été baptisés (Rom. 6, 2, 3). Le baptême parle aussi d’autres choses, par exemple de ce que la personne qui est baptisée devient un disciple (Jean 4, 1, 2 et 1 Cor. 10, 2) etc. mais le sujet en Romains 6 est que nous sommes identifiés à Christ dans sa mort, c’est-à-dire que nous sommes morts avec lui.
Notons bien qu’être baptisé ne suffit pas du tout à nous donner un quelconque droit d’aller au ciel.

6.14 Comment sais-je que je suis mort avec Christ? Puis-je le sentir?
Non. Vous ne pouvez pas le sentir. Si vous avez accepté Christ par la foi, c’est alors simplement un fait, et vous le savez parce que la Parole de Dieu vous le dit (Rom. 6, 8, 9).

6.15 Si je suis mort avec Christ, comment cela affecte-t-il ma relation avec le péché?
Le péché (le principe du mal, opposé à Dieu) n’a plus de droit ni d’autorité sur vous.
C’est une situation comme celle d’un homme qui a payé une grande somme afin de ne pas aller à la guerre lui-même, et afin qu’un autre y aille à sa place. Si le gouvernement lui écrit: «Il vous faut aller à la guerre maintenant que votre substitut est mort», il écrit en réponse: «Je suis désolé, je ne puis aller à la guerre, je suis mort». Il réalise qu’il a le droit de se considérer lui-même comme mort, parce que son substitut est mort.

6.16 Si je suis mort avec Christ, comment cela affecte-t-il ma vie pratique journalière?
Lorsque le péché veut exercer son pouvoir sur nous, nous sommes en droit (et obligés) de nous considérer nous-mêmes comme morts (voir la question précédente); par la foi nous comprenons que nous ne sommes nullement obligés de céder au péché (Rom. 6: 10-14).
Prenez le cas de louer un appartement. Un jour, un nouveau propriétaire achète cet appartement. Vous payerez alors le loyer au nouveau propriétaire, pas à l'ancien. Si alors l'ancien propriétaire vient vous demander un loyer, vous ne l'ecouterez pas. Il n'a plus aucun droit - ni sur l'appartement, ni sur vous. Vos obligations sont entièrement envers le propriétaire actuel. Nous avons un nouveau maître (Rm 6: 15-23).

6.17 Le croyant doit-il garder la loi (ou au moins certaines règles) pour être certain de ne pas pécher?
Non. Garder la loi [1], ou quelque règle n’est pas le chemin à suivre. C’est un principe charnel (car il fait appel à la capacité naturelle de l’homme). Dès que vous essayez, vous devrez admettre (si vous êtes honnête) que vous échouez. Paul explique que nous sommes morts à la loi (comme nous sommes morts au péché), Romains 7, 1-6.
De plus, la loi de Moïse était donnée au seul peuple d’Israël.
Mais sur la question de la marche du chrétien, et des commandements qui le concernent, voir Q 6.28.
1 Les gens essaient de garder la loi afin d'être sauvés ou, une fois croyant, comme moyen d'obtenir la bénédiction ou de maintenir la relation avec Dieu. Ils finissent alors comme le frère aîné de Luc 15 - fiers, dehors et ne connaissant pas vraiment le Père ou son amour.

6.18 Comment un croyant peut-il alors vivre d’une manière qui plaise à Dieu?
Non en gardant la loi, mais en étant occupé de Christ. Si nous laissons le Saint Esprit nous occuper de Christ, alors le Saint Esprit nous donnera la puissance pour vivre d’une manière qui plaise à Dieu (voir les questions Q 6.27 à Q 6.31).

6.19a Qui est le «je » dans Romains 7 (versets 7 à 25)? Est-ce Paul?
Non. Ce ne peut être Paul, car il dit: «Or moi, étant autrefois sans loi… » (Rom. 7, 9). Ceci ne peut s’appliquer à Paul qui est né pharisien (Phil. 3, 5).

6.19b Qui est le «je » dans Romains 7 (versets 7 à 25)? Est-ce un incrédule?
Non, cela ne se peut. La personne en Romains 7 a déjà la nouvelle nature, car il dit qu’il veut faire le bien (Rom. 7, 19) et qu’il «prend plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur» (Rom. 7, 22). Ce sont clairement les désirs de la nouvelle nature que Dieu donne à la nouvelle naissance (Jean 3, 3).

6.19c Qui est le «je » dans Romains 7 (versets 7 à 25)? Est-ce un vrai croyant?
Un vrai croyant, oui; un croyant normal, ou dans un état normal, non! Ce ne peut être un croyant dans un état normal. La déclaration «je suis charnel, vendu au péché» (Rom. 7, 14) ne peut pas s’appliquer à un croyant dans un état normal.

6.19d Qui est le «je » dans Romains 7 (versets 7 à 25)? Qui est-il?
C’est une personne qui est née de nouveau (voir Q 2.20); elle n’est pas spirituelle, mais charnelle (comparer 1 Cor. 3, 1), se fiant à sa force, essayant de garder la loi, essayant de faire le bien (avec sa propre force), et échouant constamment, et étant donc extrêmement malheureuse. Il ne sait pas que la chair en apparence la plus «religieuse», ou la mieux intentionnée, reste la chair.
Ce n’est pas l’état normal du croyant, mais beaucoup passent par cet état à un moment de leur vie jusqu’à ce qu’ils apprennent à croire non seulement en Christ, mais aussi en son œuvre suffisante pour eux, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils réalisent pratiquement l’affranchissement qui est le leur dans la mort de Christ. Le croyant peut aussi revenir plus d’une fois dans sa vie à cet état de pensées.

6.20 Quel est le problème de ce croyant?
Ce croyant replonge toujours à nouveau dans le même grand dilemme. C’est une lutte entre sa nouvelle nature et sa vieille nature (ou: chair). Il désire faire les bonnes choses et ne les fait pas. Alors que les mauvaises choses qu’il ne désire pas faire, il les pratique, et cela recommence toujours de nouveau (Rom. 7, 19).

6.21 Que découvre ce croyant (Rm 7, 17-24)?
Au moins trois choses. D’abord qu’il a toujours la vieille nature pécheresse, c’est-à-dire la chair (v. 17). Ensuite que rien de bon n’habite en lui personnellement: «En moi… en ma chair, il n’habite point de bien» (v. 18). Et enfin qu’il ne peut se délivrer lui-même, mais qu’il a besoin de quelqu’un pour le délivrer: «Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort?» (Rom. 7, 24).

6.22 Quand le «je »de Romains 7 comprend qu’il ne peut sortir seul du bourbier, d’où lui vient l’aide?
A la fin du chapitre 7, cette personne cesse de tenter d’avoir recours à une force venant d’elle-même, et elle commence à chercher une aide extérieure. Ce n’est pas «comment pourrai-je me délivrer moi-même», mais «qui me délivrera…?» (Rom. 7, 24).

6.23 A quelle conclusion arrivons-nous à la fin du chapitre 7?
A une double conclusion. D’abord, la personne a appris par expérience qu’elle ne peut rien faire de bon par elle-même, qu’il n’y a rien de bon dans la chair (Rom. 7, 18). Ensuite elle réalise qu’il y a deux natures, la vieille (la chair) qui est irrémédiablement mauvaise, et la nouvelle. Elles sont opposées l’une à l’autre. Alors elle rend grâces à Dieu (Rom. 7, 25) parce qu’elle réalise que seul Dieu peut la délivrer, et que même tout ce qu’il y avait à faire est déjà fait par notre Seigneur Jésus Christ (début du v. 25 de Rom. 7, et v. 1 du ch. 8). La conclusion finale se trouve en Romains 8, 1-11 (voir les questions suivantes).

6.24 Un croyant peut-il être condamné par Dieu?
Non, et pour la raison que désormais le croyant est «en Christ». Or vous vous souvenez que Christ est glorifié à la droite de Dieu. Ainsi si quelqu’un voulait condamner un tel croyant, il devrait condamner Christ! C’est impossible!

6.25 Que signifient la «loi de l’Esprit de vie» et «la loi du péché et de la mort»?
Le mot «loi» peut aussi signifier «principe». Une pierre tombe sur le sol: c’est une «loi» de la nature. La «loi» de l’Esprit est aussi un principe, c’est-à-dire que l’Esprit nous dirige et nous occupe de Christ. La loi du péché est aussi un principe, c’est-à-dire que le péché s’oppose à Dieu, et conduit à la mort. Une fois que le croyant fait confiance à Christ, croit que son œuvre est suffisante, et qu’il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus (c’est-à-dire qu’il croit à «l’évangile de son salut»; Eph. 1, 13), l’Esprit de Dieu est libre d’agir en lui.

6.26 Quelle est la solution de Dieu pour le péché?
Ne pas oublier que seuls les péchés, les actes, sont pardonnés, mais que le péché ne peut être que condamné. Il n’y pas d’autre moyen qui corresponde à la nature de Dieu que de condamner le péché. La loi ne pouvait rien contre le péché; elle le dénonçait, mais n’y portait pas remède, parce qu’elle est «faible par la chair», c’est-à-dire que l’homme n’est pas capable de la garder.

6.27 Tout ceci signifie-t-il que le croyant peut maintenant dérober et tuer et faire tout ce que la loi interdisait? Sinon, pourquoi?
Non. La justice déclare que la loi est accomplie dans le croyant. Mais la raison n’est pas qu’il essaie de garder la loi, mais qu’il marche par l’Esprit, ce qui implique qu’il marche selon la volonté de Dieu, et qu’il a donc horreur du mal.

6.28 Comment ce travail s’accomplit-il pratiquement? Qu’est-ce que marcher par l’Esprit?
L’Esprit occupe le croyant de Christ (Jean 14, 26 et 16, 13, 14), et ceci le remplit de joie et du désir de ressembler à Christ. Lorsque nous imitons Christ, les exigences de la loi sont remplies «automatiquement».
Prenons un exemple. La loi dit: «tu ne voleras pas». Un croyant n’est pas sous la loi, mais l’Esprit occupe le croyant de Christ. Christ était riche mais est devenu pauvre afin que nous soyons enrichis. Il a dit qu’il est plus heureux de donner que de recevoir. Comme le croyant apprend à aimer Christ et à l’imiter, il désire en faire bénéficier d’autres. Comment pourrait-il dérober? (Eph. 4, 28).
Il est tellement évident que tel est le comportement qui convient à quelqu’un qui aime le Seigneur, qu’il ne s’agit même pas de quelque chose de facultatif, mais d’une obligation, - une obligation de convenance et d’amour; c’est ainsi que l’apôtre Jean dit que l’amour de Dieu et des enfants de Dieu implique de garder ses commandements (1 Jean 2, 3; 3, 22-24; 5, 2, 3). Quand on aime quelqu’un, un simple désir exprimé par la personne aimée devient un commandement pour celui qui l’aime.

6.29 Un croyant marche-t-il toujours par l’Esprit?
Ce serait normal de le faire, mais ce n’est pas toujours le cas (nous le savons trop bien par expérience). Un vrai croyant devrait normalement être conduit par l’Esprit, mais il peut lui arriver d’«attrister» le Saint Esprit (Eph. 4, 30). Ceci arrive chaque fois qu’un croyant pèche, et qu’il n’est pas occupé de Christ ou ne vit pas comme étant sous les yeux de Christ, en communion avec lui.

6.30 Comment pouvons-nous être certains de marcher par l’Esprit?
Simplement en éloignant tout ce qui attriste l’Esprit. Si vous avez de mauvaises pensées, vous avez besoin de les confesser au Seigneur. Si vous dites une mauvaise parole, il faut aussi la confesser. N’attendez pas, gardez le contact avec Dieu. En faisant ainsi, l’Esprit est libre à nouveau de nous occuper de Christ et de nous conduire (Rom. 8, 14). C’est ainsi qu’on fait «mourir les actions du corps» (8, 13) et qu’on marche par l’Esprit.

6.31 Comment Dieu nous aide-t-il à marcher par l’Esprit?
Dieu a envoyé son Esprit pour habiter en nous (Rom. 8, 10, 11). Le Saint Esprit habite maintenant dans le croyant (voir aussi 1 Cor. 6, 19), il nous occupe de Christ (Jean 16, 14), et nous donne conscience de ce que Dieu est notre Père (Rom. 8, 15, 16). C’est le salut complet: Justifié par rapport aux péchés, délivré de la puissance du péché, et connaissant, par le Saint Esprit, Dieu comme un Père qui nous aime!

6.32 Si notre salut est si complet, pourquoi tant de croyants souffrent-ils dans leur corps et meurent? Le corps n’est-il pas inclus dans notre salut?
Les croyants souffrent parce qu’ils font partie de cette création. Paul l’explique dans le passage de Romains 8, 18 à 29. Par l’homme, le péché est entré dans le monde, et comme résultat, la création tout entière soupire. Mais ce problème sera aussi réglé. Nous attendons la «délivrance de notre corps» (Rom. 8, 23). Lorsque Christ viendra, nous recevrons un corps nouveau. En attendant, nous avons cette «espérance» et l’Esprit nous est en aide dans nos infirmités/insuffisances.

6.33 Dieu a-t-il prédestiné certains à la damnation?
Non. La Bible ne le dit jamais. Au contraire Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (Tite 2, 11; 1 Tim. 2, 4 ; 2 Pierre 3, 9). Aussi, «Dieu ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent» (Actes 17, 30). En Romains 9, 18 il est dit que Dieu endurcit qui il veut (mais seulement après que l’homme se soit endurci lui-même, ainsi que le montre l’exemple du Pharaon (Rom. 9, 14-17). Romains 9, 22, 23 établit très soigneusement qu’il a préparé des vases de miséricorde pour la gloire, mais qu’il a supporté avec une grande patience des vases de colère tout préparés pour la destruction (il n’est pas dit que c’est Dieu qui les y a préparés).
LE MERVEILLEUX MESSAGE DE L’EVANGILE DU SALUT S’ADRESSE A TOUS.

Résumé
Il y a trois grands problèmes qui touchent la race humaine:
- Les péchés (= les actes coupables)
- La puissance du péché (principe du mal, la source des mauvaises actions)
- Les souffrances physiques.
Le premier problème est résolu par la mort de Christ pour nous (Rom. 3 à 5).
Le second problème est résolu par notre mort avec Christ (Rom. 6).
Le troisième problème sera résolu lorsque Christ reviendra (Rom. 8).
Mais dans chaque cas, nous devons tout à Christ!
